Beau Badaro

Et nous poursuivons notre découverte de Beyrouth avec des promenades quartier par quartier (ou secteur par secteur pour coller plus à la réalité du découpage).
Aujourd’hui direction Badaro qui n’existe pas…

Hein ? Comment cela le quartier (secteur !) du jour n’existe pas ? Vous avez fait un voyage dans la Twiligth Zone (la quatrième dimension pour les très très vieux, la cinquième dimension pour les jeunots comme Monsieur et Madame) ? Ou alors vous aviez encore abusé du vin Libanais ?

L’explication est beaucoup plus simple. Comme je vous l’ai expliqué dans un article précédent (là pour ceux qui ne se souviennent plus) le découpage est en quartiers et en secteurs, chacun avec son nom. Et puis ensuite il y a la réalité de tous les jours, avec les noms que décident d’utiliser les Beyrouthins (tiens le dico ne reconnait pas le terme, pourtant vérifié). Nous avons donc découvert le secteur Horsh que personne n’appelle autrement que Badaro.

L’article Wikipedia (ici) compare Badaro à Saint-Germain-des-près !? Je ne sais pas la dernière fois que l’auteur de ces propos a mis les pieds à Badaro (ou à St-Germain) mais le rapport est quand même très lointain. Il y a bien des restaurants en nombre et le confinement complet (heu oui, je sais nous visitons la ville en mode confinement, mais il faut entendre le « complete lockdown » comme une interdiction de circuler à voiture plus que comme une interdiction de sortir tout court) ne pousse pas aux festivités en pleine rue et en pleine journée. Ceci dit, même en tenant compte de tous ces paramètres j’imagine mal le quartier déborder d’activité nocturne en mode St-Germain.

La visite du quartier est agréable, avec des trottoirs larges et propres, des rues relativement silencieuses (tenir compte du confinement !) et ses immeubles bas. La plupart sont d’ailleurs très jolis. Monsieur mettra un temps certain avant de trouver une photo avec un immeuble en ruine, c’est dire.

Alors est-ce le quartier d’habitation de notre choix ? Carrément pas ! Certainement très influencés par notre passion de Hamra nous avons trouvé Badaro froid, résidentiel et surtout peu vivable sans voiture. Les grandes rues et l’absence de petit commerce de proximité nous ont laissé entrevoir un quartier où tout se déroule en voiture, où les voisins se connaissent peu. Alors ce ne sont que nos impressions personnelles et absolument pas un retour d’amis habitants ce quartier, rien ne dit que c’est la réalité du quotidien. Nous étions accompagnée d’une copine qui a quand même eu les mêmes remarques, le même regard.

Petit retour à Hamra la magnifique (j’ai déjà dit que nous adorions notre quartier, en toute objectivité ?) par un quartier affichant les couleurs du Hezb (pourtant loin de Beyrouth sud) et les petites rues d’un quartier proche (Mousaitbeh d’après mon repérage qui laissait franchement aller). Deux quartiers vivants, vibrants et qui malgré un niveau de pauvreté visible largement plus présent que dans Badaro sont plus agréables.

C’est l’heure de quelques photos pour illustrés les propos ci-dessus.

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