La photo ci-dessus n’est pas là pour se moquer de l’état du réseau téléphonique, électrique ou bien des câbles d’antenne et de paraboles qui courent le long des façade, d’un immeuble à l’autre, parfois avec plusieurs étages de différence. Bien au contraire elle est là pour illustrer la compétence et la débrouillardise des techniciens qui interviennent sur ces installations.
Pour revenir au sujet de l’article, à peine arrivés Monsieur a insisté pour avoir une connexion Internet fixe, via l’ADSL.
La fibre arrive dans le quartier d’Hamra, où nous sommes, avec exactement la même précision qu’en France, à savoir un calendrier qui se résume à « En cours » et les connexions 4G sont un gouffre financier dès que vous consommez un peu de vidéo. Officiellement Madame et Monsieur ont besoin de la vidéo (pour être honnête et rendre hommage à M.D. qui se reconnaitra : Madame et Monsieur souhaitent le confort de la vidéo) et officieusement Monsieur veut pouvoir retrouver ses parties de jeu de rôle sur Roll20 le plus rapidement possible et éventuellement télécharger la suite de ses séries favorites. Nous voici partis pour l’aventure de l’ADSL à Beyrouth.
Premier avertissement de nos hôtes des premiers jours : pour avoir l’adsl il n’y a que la compagnie d’état (Ogero) et pour avoir une ligne fixe il faut tout un tas de papiers pas forcément facile à obtenir. Mince, cela commence bien mal.
Je vois directement avec le propriétaire qui s’occupe gentiment de tout, qui a l’avantage de parler parfaitement Français et d’être très disponible. Il tente d’abord de récupérer la ligne de l’ancien propriétaire. Le verdict tombe après 24h : trop ancien, impossible. Donc demande d’une ligne à son nom pour simplifier les démarches. Elle arrive ce matin en bas de l’immeuble.
Tout comme en France il faut ensuite faire monter la ligne à l’étage et ce n’est pas la compagnie de télécom qui s’en occupe (J’ai eu la sensation de revivre mes expériences avec Orange). L’électricien passe à midi, ne trouve pas de signal (téléphonique, on n’est pas encore à l’adsl à cette étape), revient en fin de journée et après divers tests (y compris en utilisant la ligne d’un voisin que j’ai préféré supposer consentant) aucun doute : la ligne est ok entre le bas de l’immeuble et mon appart mais rien n’arrive en bas de l’immeuble. Ogero a semble-t-il tiré des câbles mais ne les a pas raccordé (ou pas au bon endroit).
La suite demain ou lundi avec la tentative de raccord chez Ogero, puis l’activation de l’ADSL et enfin ultime étape : un technicien vient « configurer » le modem A savoir coller le mot de passe dans un routeur TP-Link du commerce. Que ceux qui connaissent l’ancienne profession de Monsieur arrêtent de rire, ils dérangent le cours.
Promis je vous tiens au courant de la suite. Et encore une fois j’ai une vraie pensée sincère pour la compétence de l’électricien qui est intervenu là où je ne pense pas que la plupart aurait osé mettre les doigts.
Pour finir sur une petite touche d’humour : en attendant nous utilisons nos téléphones avec des forfaits 4G qui ont un seul petit inconvénient. Ils ne peuvent pas être recharger tant qu’ils ne sont pas épuisés à 100%. Ce qui explique pourquoi les passants, à peine étonnés, ont pu assister au triste spectacle de Monsieur devant la boutique de téléphonie, en train de lancer n’importe quelle vidéo YouTube pour consommer les 36 Mo qui restaient sur sa carte.