La porte de Niha

Le mois de janvier se prépare à tirer sa révérence. Nous profitons d’un samedi qui cumule plusieurs avantages : il fait très beau pour la saison, les jours ont commencé à rallonger, nous n’avons aucune invitation ou réception pour ce soir.

Toutes les conditions sont réunies pour se lever tôt et faire une randonnée.

Toujours amoureux du Shouf (ou Chouf comme d’habitude), il nous reste pas mal de sentiers à découvrir. Cependant Madame et moi-même avions envie de parcourir le sud de la réserve et plus précisément l’entrée de Niha et les environs. Petite Demoiselle quant à elle préfère la plage en été et rester tranquille à la maison avec un livre l’hiver (ou inviter des copines). Ce sera donc randonnée en famille. Mister J. ne peut se joindre à nous, week-end studieux oblige (réalisation d’une thèse …). En plus nous pouvons nous lever tôt, frais et dispos puisque vendredi ce sera soirée peinards tous les trois à la maison. Enfin jusqu’à l’invitation d’une copine, un verre entrainant un plat entrainant un verre et un retour plus tardif que prévu (matinal même).

Rien ne saurait nous arrêter, ces quelques heures de sommeil suffiront, la route nous attend. Enfin tout d’abord le magasin en bas de chez nous pour compléter le pique-nique.

Une heure et demi plus tard nous arrivons sur site, juste à côté de la splendide forteresse de Niha, que nous décidons de visiter en fin de journée. Le sentier est facile à suivre, c’est presque une route en terre. Nous avons sélectionné du facile : 7,5 km (15 au total puisque ce n’est pas une boucle), 950m au plus bas et 1250 au plus haut.

L’altitude nous a fait craindre le froid, le départ de Beyrouth avec 23 degrés nous a rassuré et finalement la presque totalité de la marche se fera en tee-shirt, les blousons autour de la taille. Une seule exception : la pause de midi, coincés entre des rochers avec une belle vue sur la vallée en contrebas. Le vent était fort et froid (voire fort froid) et les blousons ont trouvé leur place sur nos épaules.

Le retour sera l’occasion pour Madame de nous proposé une improvisation pour éviter la lassitude. Ce sera un sans-faute avec un sentier non entretenu offrant une belle vue et une marche en bord de falaise plus originale que l’aller.

Retour à la voiture, direction la forteresse et l’entrée officiel de la réserve, la randonnée étant juste à l’extérieur (cela se voit bien aux déchets sauvages). Malheureusement les gardiens nous annoncent que c’est l’heure de la fermeture (16:00) et nous invitent à revenir une autre fois. Une visite à planifier avec Mister J., surtout que nous avons repéré sur le trajet un palais dont nous ne savons rien.

Reste le retour de nuit jusqu’à Beyrouth, une aventure toujours aussi fatigante, de celle qui laisse des souvenirs à se remémorer entre « anciens » au coin de la cheminée pour nos vieux jours.

Quelques photos pour présenter la région de Niha.

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