Ma vie Bio à Beyrouth

J’entends déjà Nini se marrer… Sans parler de Phany.

L’eau à Beyrouth, et au Liban en général de ce que j’ai compris pour l’instant, n’est pas potable au robinet. Une histoire de nappe trop proche de la mer, de pompage excessif et de porosité.
A titre purement personnel j’ajouterai un entretien (voire une création) d’un réseau de distribution plus que précaire et surtout d’intérêts financiers très probables.

Dans le lot de ces intérêts il faut comprendre que la population dès qu’elle peut va acheter de l’eau en bouteille, par bidons de 6 ou 20 litres, livrés par scooter, à un prix de l’ordre de 2500 LL (30 centimes d’euros) pour 6L. Et le représentant le plus présent est, suspens… Un indice ?

Ok : il a été mouillé (ah ah ah) dans plusieurs histoire de lait en poudre en Afrique, il est réputé pour mettre la main sur toutes les sources possibles afin de revendre de l’eau qui était avant gratuite, il génère une quantité de plastique absolument faramineuse. Toujours pas trouvé ? Alors un indice pour la famille (oui, il y a des privilégiés ici, j’assume) : c’est une marque que nous boycottons en France. Bingo c’est Nestlé.

Et bien pour l’instant, à la grande honte, que Tiamat et Démongorgon aient pitié de mon âme, nous consommons de l’eau de cette marque honnis. Mais promis le temps de trouver une marque locale.

Et le reste alors ?

Pour les légumes et les fruits, suite à de judicieux conseils, nous allons faire les courses chez un petit vendeur du quartier. Une famille de quatre frères Syriens, installés depuis 10 ans dans le quartier de Hamra. La plupart des produits (tous ?) viennent de producteurs locaux et/ou de Syrie. De ce que nous avons compris et vu la tête des fruits et légumes, cela n’est peut-être pas du Bio au sens strict du terme, mais ce n’est pas de l’intensif couvert d’engrais. Nous ne nous en sortons pas si mal, même si bien sûr Hugo et Clara nous pensons à vous et à vos jolies petites serres.

Pour la viande ? Et ben pour l’instant pas de viande du tout. Non, nous ne sommes pas devenus végétariens à tout prix, nous continuons à apprécier un peu de viande de temps en temps, de manière raisonnée (oui, la limite de la raison est subjective !). Pour l’instant nous n’avons pas trouvé le boucher recommandé par nos amis/voisins et la viande dans les supérettes de quartier arrive direct du Brésil. Je n’ai rien contre ce pays, disons juste que les conditions d’élevage ne m’inspire pas plus que cela.

En tout cas la bonne leçon c’est que le Bio cela ne se trouve pas aussi facilement que cela dans une grande capitale qui importe beaucoup, dont la population a d’abord des besoins de base (manger tout simplement) et où les grandes marques internationales n’ont pas trop de peine à s’imposer.

On refait un point dans quelques semaines/mois quand nous serons plus au fait des sources d’approvisionnement locales recommandées.

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