Ma fi

« Ma fi kahraba », « ma fi may », « ma fi Internet » …

À peine de retour au Liban pour cette troisième année que le mot du jour est « Ma fi », à savoir « il n’y a plus ». Plus d’eau, plus d’électricité, plus d’Internet, plus de téléphone.

Comme d’habitude c’est une exagération, de même que l’inflation qui rend la vie intenable même pour les expatriés, la pénurie d’essence, le risque élevé de vol à l’arrachée et de cambriolage. Je n’évoquerais même pas les risques à Tripoli ou dans la Bekaa.

Heureusement la réalité est un peu moins catastrophique à vivre. Petit résumé pour situer le démarrage de cette année scolaire.

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Seuls les Pokémons évoluent

Le reste du Monde change, vieillit, meurt, renait et le cycle recommence sans fin. Au Liban c’est la même chose en plus rapide. Imaginez que vous soyez attaché fermement sur le siège d’un de ces wagonnets fous sur une attraction construite en bois putrescible par des nains (oui, ok des personnes à verticalité contrariée, mais j’emmerde le politiquement correct) schizophrènes sous acide avec des outils prévus pour des géants, le tout entretenu par des ouvriers de la glorieuse époque des kolkhozes (avec la même qualité d’outillage). Vous êtes en place ? Et bien maintenant accélérez encore le manège et confiez le freinage à l’alcoolique immature et suicidaire qui a inventé la théorie du ruissellement (Oui Guim’ je sais, tu as raison, ce n’est pas une personne précise, simplement une suite sans fin d’arrogants plein de fric. Cependant pour ma description cela ne colle pas).
Cela fait flipper non ? La mort au bout de chaque virage et pourtant si vous survivez à un tour complet quel putain de kiff !

Bienvenu(e)s au Liban, le manège ne s’arrête jamais.

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